in Guillaume et Jean OUSSOU-KICHO, 100 Questions -Réponses sur la Vierge Marie
La proclamation du dogme de l’Assomption ouvre le débat sur la mort de Marie. Si elle partage la gloire de son Fils dans son corps et dans son âme, aurait-elle connu la dégradation du corps ? La question sur la mort ou non de la Vierge Marie est restée ouverte. Mais, l’Église, en lien avec l’enseignement des Pères, enseigne que Marie partage le sort de son Fils dans sa mort comme dans sa résurrection.
L’évidence d’une fin heureuse
Nous proclamons, déclarons et définissons que c'est un dogme divinement révélé que Marie, l'Immaculée Mère de Dieu toujours Vierge, à la fin du cours de sa vie terrestre, a été élevée en âme et en corps à la gloire céleste.
Pie XII, Munificentissimus Deus n°44
Pie XII, au sujet de la mort de Marie, laisse la question ouverte.
La mort de Marie, un débat théologique
La théologie enseigne qu’avec le péché originel, la mort est entrée dans le monde. Sans le péché originel, Adam serait directement admis à la béatification glorieuse. En conséquence, l’Immaculée conception de la Vierge devrait l’épargner de la mort. Les positions des réformistes et des orthodoxes ajoutées à la curiosité intellectuelle de quelques théologiens catholiques finiront par réveiller le débat. Ce fut un avantage, car ce dernier a aidé à réaffirmer l’Assomption de la Vierge et à confirmer ainsi que Dieu accorde surabondamment sa grâce à notre nature. La Vierge est la première bénéficiaire de la plénitude de cette grâce. Sa mort n’enlèverait rien à la grâce de Dieu en elle.
La mort de Marie, dans la logique de la mort du Christ
Le pape saint Jean-Paul II, dans l’une de ses audiences, parle de cette mort de la Vierge Marie, en la mettant en lien avec la mort et la résurrection de son Fils :
Il est vrai que la Révélation présente la mort comme un châtiment dû au péché. Cependant, le fait que l'Église proclame que Marie a été exempte du péché originel par un singulier privilège divin n'amène pas à la conclusion qu'Elle a aussi reçu l'immortalité corporelle. La Mère n'est pas supérieure au Fils, qui a assumé la mort en lui donnant une signification nouvelle et en la transformant en un instrument de salut. Impliquée dans l'oeuvre de la Rédemption et associée à l'offrande salvatrice du Christ, Marie a pu partager la souffrance et la mort en vue de la rédemption de l'humanité. Pour Elle aussi vaut ce que Sévère d'Antioche affirme à propos du Christ : "Sans une mort préliminaire, comment la résurrection pourrait-elle avoir lieu? " (Antijulianistica, Beyrouth 1931, 194 et s.). Pour participer à la Résurrection du Christ, Marie devait partager tout d'abord sa mort.
Saint Jean-Paul II, Audience générale du 25 juin 1997
L’affirmation de la mort de Marie n’influencera ni plus ni moins la foi en l’Assomption. Elle la consacrerait et montrerait jusqu’où Marie est de notre race. Elle partage notre condition humaine jusqu’à sa dernière limite. Cependant, il faut reconnaître que la mort de Marie est une mort communionnelle qui la transporte dans la vision béatifique, avec son corps et son âme. Elle meurt dans un amour qui l’unit définitivement à son Fils.
Merci infiniment pour votre disponibilité , vous nous éveillez par ces enseignements. Mon grand depuis le BURKINA FASO archidiocèse de KOUDOUGOU